Pendant une anesthésie générale, un patient ne peut pas respirer seul. Un tuyau (appelé : « sonde d’intubation ») doit être introduit dans sa trachée, puis relié à un respirateur, afin de lui permettre de respirer durant l’opération. La mise en place de la sonde d’intubation nécessite que le patient soit complètement relaxé, c’est qui est rendu possible grâce à un médicament qui paralyse les muscles (appelé : curare).
Cette étude vise à montrer qu’un curare, le « rocuronium », lorsqu’il est associé à une dose de magnésium, donne des meilleures conditions de mise en place de la sonde d’intubation qu’un autre curare, « la succinylcholine », actuellement utilisé.
Etude randomisée, contrôlée par un placebo, en double aveugle, multicentrique suisse (Genève, Lausanne).
Étude de supériorité.
Nombre de patients nécessaire : 280 (140 dans chaque groupe)
Une fois endormi, le participant est assigné, par tirage au sort, à l’un ou l’autre groupe afin de recevoir :
- Rocuronium et une dose de magnésium
- Suxaméthonium et une dose de placébo
Au moment de mettre en place la sonde d’intubation, l’anesthésiste observera très précisément les conditions d’intubation procurées par ces deux méthodes (excellentes, bonnes ou mauvaises conditions).
L’étude a analysé 259 patients (133 ont reçu le rocuronium/magnésium, et 126 la succinylcholine).
La combinaison rocuronium/magnésium ne procure pas de meilleures conditions d’intubation que le la succinylcholine.
Cependant certains effets indésirables sont moins nombreux.