En Afrique sub-saharienne, le cancer du col est le 1er cancer chez la femme et responsable d’un grand nombre de décès. Actuellement, les femmes sont le plus souvent vues à des stades avancés de la maladie, ce qui implique une prise en charge lourde, coûteuse et le plus souvent limitée à des soins palliatifs.
Pourtant le dépistage de ce cancer revêt un intérêt majeur dans le cadre d’une action de santé publique. Une fois dépisté, un traitement existe et permet d’éviter une évolution vers un cancer. Généralement, un « précancer » peut évoluer à bas bruit pendant 10 à 15 ans permettant d’envisager un dépistage durant cette phase de latence.
Pour être rentable et assurer une réelle action de santé publique, le dépistage doit être fait à grande échelle, atteignant le plus grand nombre de femmes entre 30 et 50 ans. Au Cameroun, depuis 2010, quelques programmes de dépistage du cancer du col utérin ont été mis sur pied par les autorités locales, dont certains en collaboration avec les Hôpitaux Universitaires de Genève.
Grâce à l’intelligence artificielle mise en oeuvre sur téléphone portable, couplée aux outils de diagnostics cliniques conventionnels, nous pouvons contribuer à éliminer ce fléau. C’est ce que propose de faire ce projet de recherche qui s’appuie sur des travaux de recherche préliminaires solides.
Etude transversale
- Femmes âgées de 18 à 75 ans référées pour un examen colposcopique suite à un résultat cytologique anormal ou un test positif au HPV.
- Femmes qui ont subi une hystérectomie.
- Saignement important lors de l’examen.
Pour évaluer la précision diagnostique de cette application Smarphone, nous filmerons pendant 2 minutes le col de l'utérus par un smartphone lors d'un examen colposcopique de routine.
Enregistrement BASEC: 2020-00868, accord obtenu le 28 septembre 2020.
Cette étude reçoit l'aide de la plateforme de recherche clinique PGO.