En présence d’une douleur, il est nécessaire d’évaluer sa sévérité, dans le but de mieux pouvoir la traiter.
Ce projet de recherche vise à déterminer si une nouvelle échelle d’évaluation de la douleur, dite « fonctionnelle », permet à la personne de mieux préciser la sévérité de sa douleur qu’une autre échelle, dite « numérique », utilisée actuellement de routine aux HUG.
Comme la nouvelle échelle "fonctionnelle" est une traduction de l'anglais, il faut vérifier que la nouvelle échelle fonctionne également en français. Ce processus est appelé « validation transculturelle ».
Design de l'étude
Etude de cohorte observationnelle multicentrique menée aux HUG et à l’Hôpital du Valais.
Taille de l’échantillon requis : avec environ 200 patients au total.
Durée du recrutement :environ une année
Critères d'inclusion
Pour participer à cette étude, il est nécessaire de:
- Être âgé de plus de 18 ans
- Souffrir de douleurs aiguës ou chroniques
- Comprendre le français.
Vous ne pouvez pas participer si vous faite partie de la famille de l’investigateur ou si vous êtes employé des institutions impliquées dans l'étude (HUG ou Hôpital du Valais)
Déroulement de l'étude
Si vous acceptez de participer, il vous sera demandé de noter l’intensité de votre douleur sur la nouvelle échelle et sur l’échelle actuellement utilisée, ainsi que répondre à quelques questions concernant votre douleur et les échelles.
Il n’y aura pas d’autre obligation ou de visite additionnelle.
Si votre douleur nécessite un traitement immédiat il vous sera demandé de noter l’intensité de votre douleur une 2ème fois sur les deux échelles, après le traitement.
Risques et contraintes
Il n’y a pas de risque associé à ce projet.
La seule contrainte est de prendre du temps pour répondre aux questions.
Vous ne percevrez aucune rémunération pour votre participation.
Votre participation n’aura aucune conséquence financière pour vous ou votre assurance maladie.
Financement
Le projet est intégralement financé par les HUG et l’Hôpital du Valais.
N° BASEC : 2021-02472

Au total, 232 patients ont été inclus dans cette étude, dont 132 souffraient de douleur aiguë et 98 de douleur chronique.
L’intensité moyenne de la douleur était de 5.3/10 (écart-type de 2.3) pour les patients souffrant de douleur chronique, et de 3.4/10 (écart-type de 2.4) pour les patients souffrant de douleur aiguë.
Seuls 6,7 % des patients atteints de douleur aiguë jugeaient l'intensité de leur douleur actuelle inacceptable ; cette proportion atteignait 25,5 % chez les patients souffrant de douleur chronique.
Les patients souffrant de douleur aiguë trouvaient que l’intensité de leur douleur actuelle était inacceptable si elle avait un impact sur leurs activités. Les patients souffrant de douleur chronique, eux, trouvaient que l’intensité de leur douleur actuelle était inacceptable si elle avait un impact sur leur humeur.
L'intensité maximale de douleur tolérée par les patients souffrant de douleur aiguë était d’environ 6,0/10, tandis que celle des patients souffrant de douleur chronique était de 5,0/10.
Les patients souffrant de douleur chronique considèrent comme tolérable un niveau de douleur plus bas que les patients souffrant de douleur aiguë, mais ils signalent des niveaux de douleur actuelle plus élevés.
Lors de l'évaluation de la douleur, des questions supplémentaires portant sur l'impact de la douleur sur les activités et sur l'humeur peuvent aider à clarifier la tolérance à la douleur tant pour les patients souffrant de douleur aiguë que chronique. Ces questions offrent la possibilité de discuter des objectifs de traitement spécifiques avec chaque patient.