Lorsque les patients sont gravement malades, ils peuvent avoir besoin d’un respirateur artificiel pour les aider à respirer, ce qu'on appelle la ventilation mécanique.
Malheureusement, être sous ventilation mécanique augmente le risque de développer une pneumonie, une infection sérieuse des poumons et particulièrement fréquente aux soins intensifs.
Cependant la prise en charge de ces pneumonies (diagnostics, examens complémentaires et traitements antibiotiques) varient selon les centres.
L'étude, nommée PETUNIA et organisée par la Société de Réanimation de Langue Française, a pour but principal d'observer et de décrire comment les antibiotiques sont utilisés pour traiter cette pneumonie spécifique, connue sous le nom de VAP (pneumonies acquises sous ventilation mécanique), dans les unités de soins intensifs.
Nous cherchons donc à décrire les pratiques d’antibiothérapies utilisés pour traiter ces infections graves de soins intensifs, et évaluer si elles correspondent aux recommandations officielles.
De plus, nous évaluerons comme objectifs secondaires les facteurs associés au pronostic des patients, à la mortalité et à la guérison des patients atteints de VAP.
- Age ≥ 18 ans
- Hospitalisation aux soins intensifs
- Intubation et durée de ventilation mécanique invasive > 48h
- Initiation d’une nouvelle antibiothérapie pour traiter un premier épisode de VAP
- Décision de limitation des thérapeutiques actives présente au moment de l’initiation de l’antibiothérapie pour traiter la VAP
- Réanimation du donneur d’organes
- Inclusion dans l’étude lors d’un séjour précédent aux soins intensifs (un patient ne peut pas être inclus à plusieurs reprises)
- Inclusion dans une étude interventionnelle portant sur la prise en charge des VAPs et ayant un impact direct sur les pratiques d’antibiothérapie
- Opposition du patient et/ou de ses proches
L'étude PETUNIA est une enquête observationnelle, prospective et multicentrique.
Environ 980 patients de 49 centres différents (en France et sur Genève) seront suivis pendant leur séjour en réanimation et jusqu'à 28 jours après leur inclusion dans l'étude. Les données sur le traitement, son adéquation avec les recommandations, et l'évolution de la santé des patients seront collectées et analysées.