Il n’y a actuellement aucune donnée disponible en Suisse concernant les infections congénitales à CMV (cCMV). Ces informations concernant le diagnostic, la morbidité initiale, puis secondaire sont importantes pour générer des recommandations de dépistage éventuel et de prise en charge.
Depuis le 1er avril 2016 l’étude recense, dans le cadre de l'Unité de Surveillance Pédiatrique Suisse SPSU, les cas confirmés ou suspectés de cCMV.
Cette étude propose de mesurer et de suivre la prévalence des nouveaux-nés vivants ayant une infection confirmée à cCMV. Il s’agit également de constituer un registre national de surveillance épidémiologique et de déterminer l’impact de cette infection congénitale sur le développement psychomoteur des enfants.
Par ailleurs, ce suivi pourrait permettre d’évaluer la possibilité d’organiser un dépistage systématique du cCMV à la naissance et d’identifier les facteurs sociodémographiques qui sont associés à ces patients en Suisse.
- Avoir un CMV confirmé (diagnostic in ou ex-utéro avant 3 semaines de vie, par recherche moléculaire semi-quantitative (PCR), isolation directe ou antigène de CMV
- Avoir un CMV suspecté: IgM positif, ou CMV isolé après 3 semaines de vie mais avant 1 année de vie, avec symptômes compatibles avec le CMV: prématurité, mircrocéphalie, calcifications intra-crâniennes, etc.
- Enfants ayant un CMV acquis après la naissance
- Enfants mort-nés.
Les données sont récoltées au moyen de formulaires remplis par les médecins des patients répondant aux critères cités, et répétés à un an.
A ce jour, 127 cas ont été répertoriés dans la base de données.
Les résultats préliminaires ne permettent pas pour l'instant d’émettre de nouvelles recommandations concernant le dépistage et la prise en charge des enfants atteints de cCMV. L’inclusion systématique des nouveaux cas survenus en Suisse, ainsi que le suivi à 1 an de tous les sujets nous permettront de mieux comprendre d’une part l’épidémiologie et, d’autre part, l’évolution de cette pathologie à moyen terme.
L'équipe de cette étude reçoit l'aide de la Plateforme de recherche PGO qui fait partie du réseau SwissPednet.