Parmi les populations à risque vis-à-vis du virus SARS-CoV-2, responsable du COVID-19, les personnes atteintes ou ayant des antécédents de maladies cardiovasculaires paraissent plus vulnérables. Cette étude, réalisée à partir d’un échantillon de 839 patients hospitalisés aux HUG lors de la première vague au printemps 2020 en raison du COVID-19, témoigne que le taux de mortalité et de complications parmi cette population est plus élevé. L’objectif de cette étude est d’apporter un éclairage sur le fait que ces personnes devraient être identifiées comme une population vulnérable face à cette maladie, et que cela soit également pris en compte lors de leur prise en charge hospitalière.
- Département de médecine – Service de cardiologie
- Département de médecine – Service de médecine interne générale
- Département de médecine aiguë – Service des soins intensifs, Service d’anesthésiologie et Service de pharmacologie et toxicologies cliniques
- Direction médicale et qualité
Les résultats confirment que les patients ayant des antécédents de maladies cardiovasculaires ont un risque accru d'insuffisance cardiaque, d'arythmie, d'infarctus du myocarde non fatal et de décès par rapport aux personnes sans antécédents. La présence de ces antécédents mais aussi l'âge avancé, le sexe masculin et des taux élevés de CRP (protéine C-réactive, marqueur d’une inflammation) sont tous des facteurs de risque indépendants.
En conclusion, chez les patients présentant des maladies cardiovasculaires sous-jacentes, davantage de mesures préventives devraient être prises ainsi qu'une optimisation du traitement, afin de réduire le risque de complications liées au COVID-19.